Photo à droite, en bas: Eugen Jochum conducts the Bavarian Radio Symphony Orchestra during a rehearsal at the Royal Festival Hall, London, 14 February 1955. Original Publication: People Disc - HF0418. © Photo by Reg Birkett/Getty Images.
À gauche, en bas: Eugen JOCHUM, date ??, photographe: ??, une photo publiée entre autres au verso de la jacquette du livre 1949-1999, 50 Jahre Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
Giuseppe VERDI
Messa da Requiem
Maud CUNITZ, soprano, Elisabeth HÖNGEN, alto
Walther LUDWIG, ténor, Josef GREINDL, basse
Choeur de la Radio Bavaroise
(chef du choeur: Josef KUGLER)
Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise
Eugen JOCHUM
30 novembre / 1er décembre 1950
Aula de l'Université de Münich
L’oeuvre a comme origine une commande passée à plusieurs compositeurs italiens pour une messe de requiem à la mémoire de Gioachino Rossini. Giuseppe Verdi en composa la treizième et dernière partie, le Libera me. La «Messa per Rossini» n’ayant toutefois jamais été jouée, Verdi envisagea de composer un Requiem entier à partir de ce Libera me. Le projet ne prit toutefois forme qu'avec le décès du poète Alessandro Manzoni, un de ses amis. L'euvre fut composée à Paris, en 1873, et donnée en première audition le jour du premier anniversaire de la mort du poète, le 22 mai 1874, à Milan, dans l’église San Marco sous la direction du compositeur - avec Teresa Stolz (soprano), Maria Waldmann (contralto), Giuseppe Capponi (ténor), Ormondo Maini (basse), et le Coro e orchestra del Teatro alla Scala, Chef du choeur: Emanuele Zarini.
"[...]Ce Requiem est écrit plutôt pour la Salle de Concerts que pour l'Église. Il sent l’homme de théâtre par son vif éclat, son caractère dramatique et humain. On serait déçu en l'écoutant tout particulièrement avec des pensées mystiques et onctueuses. Il faut le considérer plutôt comme un éclatant hommage, une oeuvre d’action, de passion, avec ses mouvements psychologiques de douleurs, de crainte, d’amour, d’espérance.
Il est écrit en quatre parties principales. Le début s’enchaîne avec le Kyrie, d’abord en forme fuguée et présentée par le quatuor vocal simple; le choeur entre à son tour, d’une riche polyphonie, et se termine par le Christe Eleison, de teinte très douce.
Le Dies Irae est d’un brillant éclat, plein de fougue et même de violence.
Le Pie Jesu qui termine cette partie est d’une expression particulièrement touchante. L’Offertoire, Domine Jesu, laissant de côté toute austérité, est un vrai délice pour l’oreille.
Enfin le Sanctus, pour double choeur, est en «allegro» très animé, l'Agnus Dei est d’une note beaucoup plus simple et touchante suivi du Libéra me, final d’une grande beauté. Après ce Requiem, Verdi garda le silence pendant treize ans. En 1899, deux ans avant sa mort, il publia encore quelques oeuvres, après s’étre immortalisé par Othello (1887), son chef-d’oeuvre de douleur, et Falstaff (1893), son unique chef-d’oeuvre d’allégresse. Il avait rempli dignement sa destinée. [...]" cité du programme publié pour le concert donné à Genève dans la Salle de la Réformation le mercredi 28 janvier 1914 avec l'Orchestre du Grand Théâtre sous la direction de Bernhard Stavenhagen.
Le 30 novembre 1950 Eugen JOCHUM dirigeait l'Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise (Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks) dans un concert donné à la mémoire de Richard Strauss. Au programme:
* Richard Strauss, Vier letzte Lieder, avec Annelies Küpper
* Giuseppe Verdi, Messa da Requiem, avec Maud CUNITZ, soprano, Elisabeth HÖNGEN, alto, Walther LUDWIG, ténor, Josef GREINDL, basse, le Choeur de la Radio Bavaroise (chef du choeur: Josef KUGLER)
Choeur et orchestre étaient encore très jeunes, formés un peu plus d'une année auparavant. Dans la Süddeutsche Zeitung du 4 décembre 1950, Walter Panofsky soulignait la qualité de leur performance:
"[...]Rundfunk-Chor und -Orchester bewiesen erneut ihre hochentwickelten Qualitäten: in der ständig ansteigenden Leistungskurve dieser Klangkörper erreichte dieses Konzert zweifellos einen außergewöhnlichen Höhepunkt. [...]"
Le concert fut donné dans l'Aula de l'Université de Münich et répété le lendemain, 1er décembre. Je n'ai toutefois pas (encore) pu trouver lequel de ces deux concerts fut diffusé à la Radio Bavaroise, peut-être s'agit-il d'un mixage des deux: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Vos remarques!
Pour un enregistrement aussi ancien, la qualité de la prise de son est absolument superbe!
Voici donc...
Giuseppe Verdi, Messa da Requiem, Maud Cunitz, soprano, Elisabeth Höngen, alto, Walther Ludwig, ténor, Josef Greindl, basse, Choeur de la Radio Bavaroise (chef du choeur: Josef Kugler), Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, Eugen Jochum, 30 novembre / 1er décembre 1950, Aula de l'Université de Münich
01 Requiem - Requiem aeternam
02 Kyrie - Kyrie eleison 08:59 (-> 08:59 )
03 Dies Irae - Dies irae
04 Tuba mirum 04:14 (-> 13:13 )
05 Mors stupebit 01:37 (-> 14:50 )
06 Liber scriptus 04:53 (-> 19:43 )
07 Quid sum miser
08 Rex tremendae majestatis
09 Recordare 11:32 (-> 31:15 )
10 Ingemisco
11 Confutatis maledictis
12 Lacrimosa 14:23 (-> 45:38 )
13 Offertorium - Domine Jesu Christe
14 Hostias 09:28 (-> 55:06 )
15 Sanctus - Sanctus 02:31 (-> 57:37 )
16 Agnus Dei - Agnus Dei 05:18 (-> 1:02:55 )
17 Lux Aeterna - Lux aeterna 06:35 (-> 1:09:30 )
18 Libera me - Libera me
19 Dies irae
20 Requiem aeternam
21 Libera me 12:39 (-> 1:22:09 )
Provenance: Radiodiffusion, Archives de la Radio Bavaroise, Münich
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Giuseppe Verdi, Atelier Nadar, 1900
Source: Bibliothèque nationale de France, Droits: domaine public
Giuseppe Verdi, Messa da requiem
Page de couverture de la partition, édition 1874
Eugen JOCHUM, Photo publiée entre autres au verso de la jacquette du livre 1949-1999, 50 Jahre Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks