La photo illustrant l'en-tête de cette rubrique - Robert VEYRON-LACROIX, Paris, Hôtel d'Aumont, juin 1967 - est extraite d'une photo du site PARISENIMAGES, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet, utilisation autorisée dans le cadre de l’illustration de sites internet personnels à vocation non commerciale, Numéro d'image: 73285-22, Numéro d'inventaire: LIP-2295-004.
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13.12.1922, Paris - 02.04.1991, Garches (Hauts-de-Seine)
Claveciniste, pianiste et pédagogue de nationalité française
Robert Veyron-Lacroix étudie au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, notamment avec Marcel Samuel-Rousseau et Yves Nat. Il reçoit une double formation de pianiste et de claveciniste mais, dès son premier récital de clavecin à la radio en 1949, il décide de se consacrer à cet instrument.
Très actif en musique de chambre, Robert Veyron-Lacroix fonde en 1952 l'Ensemble Baroque de Paris, un quintette formé avec Jean Pierre Rampal, Pierre Pierlot, Paul Hongne et Robert Gendre - l'un des premiers groupes qui se consacre alors au répertoire du XVIIIe siècle.
Parmi ses principaux partenaires en musique de chambre, on peut mentionner le flûtiste Jean-Pierre Rampal, le violoncelliste Paul Tortelier, le violoniste Arthur Grumiaux, le Trio Pasquier
Sa propre carrière de soliste s'étend jusqu'à la musique contemporaine: parmi les partitions écrites à son intention on peut mentionner la Sonate pour flûte et clavecin de André Jolivet (1958), le Concerto pour clavecin de Jean Françaix (1960), Carillons de Maurice Ohana (1961), le Concerto pour clavecin de Jean-Michel Damase (1966), le Concerto pour clavecin de Darius Milhaud (1969).
Au début des années 1980 il doit se retirer de la scène internationale pour raison de santé.
Robert Veyron-Lacroix a enseigné à la Schola Cantorum à partir de 1956, à l'Académie internationale d'été de Nice (à partir de 1959) et a été professeur au conservatoire de Paris, titulaire de la classe de clavecin, de 1967 à 1988.
Alain Pâris sur Robert Veyron-Lacroix:
"[...] Passionné par la recherche d'œuvres oubliées, il fait revivre, au clavecin ou au pianoforte, les concertos des fils de Bach, de Tommaso Giordani et de Giovanni Paisiello. Il est l'un des premiers à enregistrer la totalité des concertos de Haydn et les premiers concertos de Mozart. Avec Lily Laskine, il explore le répertoire insolite pour harpe et pianoforte créé par les compositeurs de l'époque napoléonienne. [...]
Sans être un adepte de la facture contemporaine, il avait abandonné assez rapidement les clavecins Pleyel pour jouer sur des copies d'instruments anciens et il fut l'un des premiers à enregistrer sur des clavecins du XVIIIe siècle, à la fin des années 1960. Il possédait un sens inné de la registration, et ses réalisations de basse continue, loin de pécher par excès de discrétion, étaient de véritables dialogues avec les parties mélodiques. La souplesse et l'élégance de son style, son sens du rythme et des couleurs témoignent encore d'une étonnante présence et prouvent que la vie d'une interprétation reste plus durable que la recherche d'une authenticité abstraite. Il avait d'ailleurs publié un ouvrage intitulé Recherches de musique ancienne (Paris, 1955) où reste consignée son approche en la matière.[...]"
Pour une discographie voir à partir de cette page du site jsebestyen.org de Robert Tifft.
Robert VEYRON-LACROIX
photo publiées entre autres sur la pochette du disque Westminster XWN 18268