31 mars 1909, Genève - 25 mars 1989, Menton
Dès son enfance, Flore Wend étudie la musique, le piano, puis le violon, poursuit ses études à Paris en 1928, puis à Berlin de 1929 à 1931. Un accident au bras gauche l’oblige à renoncer au violon. Elle se voue alors au chant qu’elle étudie d’abord avec son père, Otto Wend, organiste du temple de La Madeleine et professeur au Conservatoire de Genève, puis se perfectionne auprès de Rose Féart et du ténor viennois Van Ass.
En 1934, Flore Wend débute à Genève et chante notamment au «Carillon» à Genève et à la «Clarinette» à Lausanne, sociétés de musique contemporaine.Jusqu’en 1939, elle est principalement engagée aux concerts de musique contemporaine, créant entre autres à Genève les «Poèmes pour Mi» de Messiaen, sous la direction de l’auteur, le Divertimento de Dallapiccola, et le chant de Lulu d’Alban Berg lors de la première audition intégrale de cette oeuvre donnée à Genève sous la direction d’Ernest Ansermet.
En 1937, appelée à Paris pour chanter sous la direction de D.E. Inghelbrecht lors d’un Festival Hugo Wolf, elle participe ensuite à de nombreux concerts de l’Orchestre National. Durant cette même période, elle chante également à de nombreux concerts donnés par la «Ménestrandie» (musique et instruments anciens) dirigés par Hélène Teysseire-Vuilleumier, en Suisse et en France, notamment au Festival de Versailles.
De 1939 à 1946, elle chante à de nombreuses manifestations musicales en Suisse. Dès son retour en France, en 1947, elle est engagée à trois des cinq concerts de musique française ancienne donnés au Festival de Versailles.
En 1948, Sir Thomas Beecham l’engage aux festivals Mozart de Londres et Glyndebourne. Elle tourne quelque temps avec les Jeunesses Musicales Françaises, puis participe à de nombreux concerts dirigés par Nadia Boulanger, est engagée pour le Couronnement du Prince de Monaco en 1950.
De 1953 à 1954, elle fait partie de la Compagnie Lyrique de Pierre Barthélémy et y interprète entre autres le rôle de Belinda dans «Didon et Enée» de Purcell. Le Festival des Nuits de Sceaux l’engage également.
Dès 1955, elle participe à divers festivals tels que ceux de Besançon, Lyon, aux festivals Menuhin de Bath (Angleterre) et Gstaad, etc. En 1955, elle crée à Fontainebleau, sous la direction de l’auteur, la pièce «Paris, à nous deux» de Jean Françaix. De nombreuses tournées de concerts et enregistrements radiophoniques la mènent en Allemagne, Belgique et Hollande, Angleterre, Scandinavie, etc. En 1957, elle chante le «Martyre de Saint Sébastien» de Debussy aux Rencontres Internationales de Genève, sous la direction d’Ernest Ansermet. Elle tourne avec le Collegium Instrumentale de Detmold pour plusieurs concerts Bach en Espagne en 1958, chante également avec l’Orchestre Scarlatti à Naples. La Société Telemann de Hambourg l’engage également. En 1961, elle est engagée au Festival de l’Académie du Disque à Nice.
Son enregistrement d’un récital Debussy (disque Vendôme CM 9101) a obtenu le Grand Prix du disque en 1954. L’enregistrement Decca LXT 5019, «L’Enfant et les Sortilèges» de Ravel, dans lequel elle interprète le rôle de l’Enfant, reçoit le Grand Prix du disque en 1956.
Source: Schweizer Musiker-Lexikon, Dictionnaire des musiciens suisses, Zürich, Atlantis Verlag, 1964
Flore WEND
Env. 1941, publié dans la revue Le Radio du 30 mai 1941, No 22, page 685
Flore WEND
Portrait Hartcourt, Paris, date ??
Flore WEND
Env. 1936, publié dans la revue Le Radio du 28 août 1936, No 699, page 1555
Flore WEND
Env. 1959, publié dans la revue Radio Je vois tout du 26février 1959, No 9, page 42